Portrait d'Artisan : Maison Lacker, Margot Lacker Emilie le 27/11/2025 Artisanat 1 012 vues  PORTRAIT D'ARTISAN  Maison Lacker est un atelier d'artisanat d'art installé dans le Jura, où naissent des objets en bois aux lignes sobres et sensibles. Chaque pièce est façonnée par Margot Lacker à partir d'essences locales, avec exigence et délicatesse, en petites séries. Quel est votre métier ?Je suis Margot Lacker et j'ai créé Maison Lacker en 2020, un atelier jurassien où se rencontrent tournage sur bois et savoir-faire d'ébénisterie. J'y conçois et fabrique des objets du quotidien - soliflores, arts de la table, pièces décoratives - en petites séries, à partir d'essences locales soigneusement sélectionnées. Chez Maison Lacker, chaque pièce naît d'un travail lent et précis, guidé par une esthétique sobre et sensible, et par l'envie de proposer des objets durables, faits pour accompagner les gestes simples avec justesse.    Pourquoi avez-vous décidé de devenir ébéniste ?Travailler le bois s'est imposé comme une évidence : j'ai toujours été attirée par les matières naturelles et les objets façonnés à la main. Ce sont la lenteur des gestes, la précision du travail et le contact direct avec la matière qui m'ont conduite vers l'artisanat. Avec Maison Lacker, je souhaitais créer des objets du quotidien à la fois écologiques, durables et beaux - des pièces simples, bien faites, qui trouvent naturellement leur place dans nos vies et nos intérieurs.  Où puisez-vous votre inspiration ? Quelles sont les difficultés de votre métier ?Être artisane, c'est conjuguer savoir-faire, créativité… et une bonne dose de polyvalence. L'une des principales difficultés est de devoir tout porter : la fabrication bien sûr, mais aussi la gestion, la communication, la logistique. Il faut réussir à préserver du temps pour créer, tout en assurant le reste. Je travaille uniquement avec des bois secs, souvent locaux, ce qui demande de l'anticipation et beaucoup de patience. Le temps long fait partie intégrante de mon métier : il permet de faire bien, mais il faut réussir à le défendre dans un monde qui valorise la rapidité. En quelques mots, comment fabrique t-on un soliflore ?Chaque soliflore est découpé dans une chute de bois massif, en frêne, platane ou encore noyer soigneusement sélectionnée, car rien ne se perd dans mon atelier, j'ai à cœur d'utiliser l'intégralité des morceaux de bois. Je le façonne ensuite à l'aide d'outils d'ébénisterie, scie à ruban, toupie, etc. pour obtenir une forme simple et épurée. Vient ensuite un ponçage minutieux, puis une finition à l'huile, qui révèle les veines du bois et protège la pièce en douceur. Une fabrication sobre, respectueuse de la matière et pensée pour durer. Quelle est l'étape la plus importante ou la plus délicate ?   Avez-vous une citation ou une phrase qui reflète votre philosophie et vous motive au quotidien ? Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui voudrait se lancer comme ébéniste ? Je dirais : prendre son temps. L'artisanat demande de la patience, de l'observation, et beaucoup d'exigence. Il faut aimer apprendre lentement, recommencer, affiner ses gestes. Je conseillerais aussi de bien s'entourer, d'échanger avec d'autres artisans, et de rester fidèle à ce que l'on a envie de faire, même si le chemin n'est pas toujours simple. Et surtout : faire les choses avec sincérité, ça se voit dans les objets. A qui sont destinés vos produits ?Mes créations s'adressent à celles et ceux qui aiment les objets simples, bien faits, et qui ont à coeur de privilégier l'artisanat et les matières naturelles. Elles trouvent leur place dans des intérieurs sensibles, des maisons où chaque objet a une histoire, mais aussi dans des restaurants ou des lieux engagés qui valorisent le travail fait main et le souci du détail. Où peut-on acheter vos produits ?En boutique :
Sur internet :
Atelier boutique à Mesnay, visite sur rendez-vous. Instagram : maison_lacker À lire aussi |
